La génération Z en entreprise : comprendre, manager et transformer

Temps de lecture : 7 minutes

Génération Z, qui êtes-vous ?

Aaaah, la Génération Z… Née entre 1997 et 2012, cette génération débarque en entreprise avec une valise pleine de paradoxes. Ils veulent changer le monde, mais pas à 8h du matin. Digital natifs, engagés, mais parfois accusés d’être « fragiles », ils ne passent certainement pas inaperçus. Si vous voulez les comprendre, oubliez le management à la papa.

Mais d’abord, la Génération Z, c’est quoi, c’est qui ?

Cette génération est ultra-connectée. Pour eux, le wifi est une condition de vie aussi essentielle que l’eau potable. Vous pensez que l’email, c’est moderne ? Eux, ils préfèrent un message Slack ou même un GIF bien placé.

Mais ne les réduisez pas à leur téléphone. Ce sont aussi des idéalistes lucides. Oui, ils veulent un monde meilleur, mais ils savent que la route est semée d’embûches. Ils parlent écologie, diversité, mais surtout authenticité. Si vous mentez sur vos valeurs, ils vous « unfollow » aussi vite qu’ils ferment un onglet LinkedIn mal conçu (« unfollow », ça veut qu’ils ne vous suivent plus sur les réseaux. Petite explication pour les cheveux blancs qui apparaissent sur les têtes de certains lecteurs).

Ce qu’ils veulent, c’est du sens, et pas juste un job qui paye les factures. Ils veulent comprendre pourquoi ils se lèvent le matin (et si possible, après 9h). Travailler sur un projet vide de signification ? Non merci.

Ils convoitent aussi flexibilité. Télétravail, horaires aménagés, ou même simplement pouvoir bosser en chaussettes chez eux. Leur mantra ? « On veut des résultats, pas des taux de présences ».

Enfin, ils aspirent à un environnement avec lequel règnent assertivité et confiance en soi. Autrement dit, une culture où ils peuvent s’exprimer librement sans craindre le jugement, et où leur voix compte.

Ce qu’ils fuient, c’est le piège de la hiérarchie lourde. Vous savez, celle où l’on attend trois mois pour une validation. Pour eux, c’est aussi anachronique qu’une cafetière filtre. Ils veulent de l’agilité, des décisions rapides, et surtout un respect mutuel.

Ils fuient aussi les environnements qui vampirisent leur énergie. Des managers tyranniques ou des cultures d’entreprise toxiques ? Ils prennent leurs clics, leurs claques et leur CV, et ils partent.

Accueillir et manager la génération Z

Bienvenue dans l’ère du manager-coach, où l’affirmation de soi et le mode collaboratif sont vos meilleurs alliés. Avec la Génération Z, fini le temps des instructions descendantes et du contrôle permanent. Ce qu’ils recherchent, c’est une collaboration sincère.

L’assertivité : le pilier d’une collaboration saine

L’assertivité, c’est l’art de s’affirmer avec clarté tout en respectant les autres. Avec la Génération Z, c’est un véritable superpouvoir. Pourquoi ? Parce que cette génération valorise les échanges francs et équilibrés. Être assertif en tant que manager, c’est exprimer clairement ses attentes sans imposer et encourager les Z à faire de même. C’est dire : « Je te fais confiance pour gérer ce projet, mais voici les priorités à respecter. » En cultivant une posture assertive, vous favorisez un dialogue ouvert, où chaque partie se sent écoutée et valorisée. Et bonus : l’assertivité limite les malentendus, car elle évite autant la passivité que l’agressivité. Dans une équipe Gen Z, c’est le ciment de relations authentiques et productives. Pour aller plus loin sur les différentes postures relationnelles, je vous propose d’aller lire un bouquin super, dont l’auteur est un type extra et très humble, puisque c’est moi, en cliquant sur ce lien…

Un onboarding stratégique (ne vous fâchez pas, ce mot-là, c’est juste de l’anglais et ça veut dire embarquement). Autrement dit, comment on les intègre !

Génération Z au travail

Pour les intégrer, soyez clair, mais inspirez-les. Expliquez leur rôle, oui, mais montrez aussi comment ils peuvent contribuer à des projets plus vastes. Par exemple : « Ce fichier Excel ? Ce n’est pas qu’un tableau. C’est la base de notre projet pour réduire nos émissions carbone. Patiente un peu que l’on t’explique et d’ici quelques jours, toi aussi tu vas intervenir directement dessus… »

Ajoutez une touche personnelle à l’accueil. Un café avec le CEO ou un déjeuner avec l’équipe. Ça, c’est du concret.

La confiance en soi : un levier pour révéler le potentiel

La confiance en soi est essentielle pour la Gen Z, qui navigue dans un monde professionnel incertain. Pour eux, un manager qui cultive cette confiance est une ressource précieuse. Cela commence par reconnaître leurs compétences : un simple « Bravo pour ton initiative, c’était pertinent ! » peut faire des merveilles. Mais attention, il ne s’agit pas de flatter inutilement. La confiance en soi se construit aussi par des défis à la mesure de leurs capacités : « Je sais que tu n’as pas encore mené ce type de projet, mais je suis sûr que tu es capable de relever le défi. Je suis là si besoin. » En renforçant leur confiance, vous les aidez à prendre des risques mesurés, à grandir et à s’investir pleinement dans leur travail. Mais la confiance en soi, j’en conviens, ce n’est pas un sujet simple. Charles Pépin a écrit un ouvrage qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande. Il a pour simple titre : La Confiance en Soi.

Les manager au quotidien

Pour la Gen Z, le manager idéal est assertif et bienveillant. Cela signifie être capable de fixer des attentes claires tout en encourageant la créativité.

Ne lésinez pas sur les feedbacks réguliers (zut, encore de l’anglais !). Un compliment sincère ou un conseil constructif peut booster leur confiance en soi en un instant. Mais attention : soyez sincères. Ils détectent la fausseté aussi vite que votre belle-mère bondit sur une faute d’orthographe de votre carte postale de l’Ile de Ré.

Enfin, adoptez un management adaptatif. C’est un peu comme Spotify : chaque collaborateur veut sa playlist sur mesure. Si vous trouvez le bon équilibre entre autonomie et soutien, ils donneront le meilleur d’eux-mêmes.

Faire évoluer l’entreprise pour la génération Z

Pour conserver ces jeunes talents, les entreprises vont devoir se transformer en profondeur. Car ne nous y trompons pas : si la Gen Z ne trouve pas chaussure à son pied, elle n’hésitera pas à aller voir ailleurs.

Adopter une culture d’entreprise plus authentique

La Génération Z veut du vrai. Les entreprises devront donc aligner leurs discours sur leurs actions. Affichez des valeurs fortes et tenez-les. Si vous dites que vous êtes engagés pour la planète, montrez-le avec des actions concrètes : moins de paperasse inutile, un tri sélectif impeccable, ou encore des politiques RSE ambitieuses et sincères. Si vous annoncez des valeurs humanistes, commencez alors par bâillonner ce cadre « vieux de la vieille » qui emmerde et insulte tout le monde, sous prétexte que « l’entreprise ne peut pas s’en passer », ou encore « qu’on n’y peut rien, on le connait, il est comme ça » ! (en utilisant le verbe « bâillonner », je vous assure, je suis tout en retenue).

Miser sur le bien-être au travail

Génération Z en pause

Un baby-foot et un distributeur de snacks, c’est sympa, mais ce n’est pas ça qui fera rester la génération Z. Ils veulent un environnement de travail sain, où leur santé mentale est respectée. Encouragez les pauses, limitez les réunions inutiles, et normalisez le fait de demander de l’aide en cas de stress.

Et n’oublions pas la flexibilité. Si vous obligez vos équipes à venir au bureau tous les jours, même quand c’est inutile, attendez-vous à des départs massifs.

Innover dans les pratiques RH

Enfin, préparez-vous à revoir vos processus RH. Exit les CV kilométriques et les entretiens ultra-formels. Le coup du « Quelles sont vos qualités ? Quelles sont vos défauts ? », il va falloir oublier. Depuis, on a eu la télé couleur… Ce que la génération Z apprécie, ce sont des approches plus authentiques et interactives. Mettez en place des simulations, des hackathons, ou même des sessions de co-création pour identifier les talents. Ou laissez-les faire, pour vous proposer de nouvelles pratiques, quand vous manquez d’inspiration.

Et pensez à leur formation continue. Offrez des parcours personnalisés, des opportunités d’apprentissage variées, et montrez que vous investissez dans leur développement. Ils veulent évoluer, et si vous ne leur offrez pas les moyens de le faire, ils iront voir ailleurs.


Un monde du travail en transformation

La génération Z n’est pas là pour s’adapter à un système qu’elle considère souvent obsolète. Au contraire, c’est à nous, entreprises et managers, de nous adapter à eux. L’avenir de nos boites, c’est eux (bon, et nous aussi, encore un p’tit peu, c’est vrai…).

En comprenant leurs attentes, en réinventant nos pratiques de management, et en faisant évoluer la culture d’entreprise, nous avons une opportunité unique : non seulement retenir ces jeunes talents, mais aussi construire des organisations plus modernes, plus inclusives, et finalement… plus humaines. Et ça, ça mérite bien un petit « swipe up » vers le futur, non ? (ne cherchez pas, c’est un terme de jeune…)

Vous avez des idées, vous ? Peut-être avez-vous essayé, ou vu faire de nouvelles choses, en lien avec l’arrivée et le management de cette génération Z ? Toutes les idées sont bonnes à prendre, partagez, partagez…

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