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On me demande souvent d’aborder le sujet de la confiance en soi. Comment ça fonctionne ? Comment retrouver sa confiance en soi, ou comment la développer ? Est-elle innée ? Pourquoi certains en ont plus en eux que moi ?
Et 100 autres questions encore, que l’on me pose lorsque j’anime un atelier ou que je coache quelqu’un…
Voici l’article qui vous permettra sûrement d’y voir plus clair !
Débutons doucement par une définition : selon le Robert, la confiance en soi, c’est un sentiment de sécurité d’une personne qui se fie à elle-même. C’est croire en soi, en somme. Ou plus précisément, c’est le sentiment d’être capable. La confiance en soi marche avec la confiance en l’autre. L’une entraine l’autre (dans sa perte, comme dans son développement). Toujours selon Robert, notre bon vieux dico, la confiance en l’autre, c’est l’espérance ferme, l’assurance d’une personne qui se fie à quelqu’un ou quelque chose. Se fier… Verbe auquel on ajoute le préfixe « con », qui signifie « ensemble, avec ».
Quel est le contraire de la confiance ?
La défiance, notamment donc, le fait de lancer un défi.
Si vous aviez en tête le mot méfiance, vous n’étiez pourtant pas loin, puisque la méfiance n’est pas le contraire de la confiance, mais son absence. L’absence de celle-ci fait de nous des gens méfiants, et nous poussera peut-être à la défiance. Voilà de quoi frimer au prochain repas de famille, mais pas encore de quoi comprendre ni booster sa confiance en soi !
Allons plus loin…
Confiance, image et estime de soi, le combo gagnant
Développer sa confiance en soi, c’est réfléchir et connaître ses capacités, les définir avec le plus d’objectivité possible. On n’est jamais invincible, mais on n’est jamais des nuls (ou nulles) absolus. Il va donc falloir trouver sa zone de compétences entre ces deux extrêmes. Qu’est-ce que je vaux ? Où débutent vraiment mes capacités et où commencent-elles à s’épuiser ? Quel que soit le sujet (boulot, couple, parentalité, astronautique, lunaire…), on doit soupeser en permanence le poids de ce que l’on vaut.
Autrement dit, on doit estimer sa valeur. Et ça, c’est l’estime de soi ! Directement corrélée à l’image de soi, l’estime de soi permet de booster sa confiance en soi. Un article ou deux trainent sur mon site, qui devraient vous aider à mieux comprendre comment fonctionne l’image de soi… Travailler son triptyque estime / image / confiance en soi est une clé du développement de votre confiance. Lisez, réfléchissez, faites vous accompagner ! Tous les moyens sont bons, et dîtes-vous que les psychologues, coaches ou thérapeutes ne sont pas là juste pour soigner les bobos de l’âme, mais aussi pour vous aider à muscler votre connaissance de vous-même.
Une autre approche de la confiance en soi
J’ai eu la chance de rencontrer Charles Pépin lors d’une conférence, puis de lire l’un de ses bouquins : La Confiance en Soi. Je vous partage quelques bribes de son propos, en espérant qu’il me pardonne ce résumé un peu trop restrictif (mais vous lirez son livre, et vous en saurez plus). On y trouve une vision intéressante du sujet. Pour lui, la confiance en soi se nourrit directement de la confiance en l’autre. Pour illustrer sa vision, il nous donne l’exemple d’un nouveau-né :
Le bébé humain n’est pas autonome, il est obligé de s’abandonner aux bons soins de ses parents (bref, de l’Autre). Jusqu’au jour où, ayant confié sa vulnérabilité à l’adulte, il trouve en lui la confiance nécessaire pour faire ses premiers pas, prononcer ses premiers mots, etc. On pourrait d’ailleurs voir la chose à l’envers, d’ailleurs. Vous avez peut-être déjà vécu la triste expérience d’être trahi.e par une personne en qui vous aviez confiance ? Ne vous êtes-vous alors jamais dit des phrases telles que :
Trop bon, trop con ! Ça n’arrive qu’à moi ! On m’avait pourtant bien prévenu.e ! Je n’aurais jamais dû… Et autres réflexions personnelles qui sont autant de coups de poignard que vous vous infligez. La confiance en l’autre s’écroule si brutalement et si violemment, qu’elle entraine avec elle votre confiance en vous-même. Les 2 sont liées, à l’évidence.
Mes conseils pour gagner en confiance en soi :
La confiance est un muscle. Certaines personnes naissent chétives quand d’autres ont déjà la stature dès leur plus jeune âge. Mais tout le monde a des muscles, et peut les développer. Il en est de même avec la confiance. Alors au boulot !
Tenez compte de votre image. Distinguez l’image que vous avez de vous, et l’image que vous aimeriez avoir de vous (qui elle, est toujours loin de la réalité, et vous rabaisse bien souvent). Estimez le poids de vos valeurs, sans vous surclasser ni vous rabaisser. Écrivez sur une feuille la longue liste de tout ce que vous savez faire (vous verrez, si vous êtes honnête, il vous faudra une grande feuille !). Si nécessaire, demandez donc à vos amis, vos proches, les gens avec qui vous bossez ou que vous côtoyez de vous donner leur avis sur vous, et vos capacités. Et vous aurez une idée de plus fines de ce que vous pouvez faire, jusqu’où vous pouvez aller. Votre confiance en vous se développera.
Mais attention : comme celles et ceux qui « soulèvent de la fonte » à la salle de sport, vous vous musclerez, mais le moindre arrêt de votre part vous fera perdre une partie de vos résultats. La confiance en soi, c’est la même chose : ça peut partir assez vite. Heureusement, vous en gardez quand même un peu, grâce à vos exercices. Plus elle est stable et solide, moins vous en perdrez. Vous devez savoir que la confiance, c’est fragile, instable et volatile. Confrontés aux expériences de la vie, à nos erreurs et nos blessures, elle est mise à mal, vacille, s’en va… Mais reviens, si vous travaillez à cela. Vous pouvez faire de la muscu chez vous, ou dans une salle avec un coach. Pourquoi ne pas faire de même avec la confiance ?
Retenez ces phrases :
Un jour, le directeur d’un établissement où je travaillais m’a dit une phrase que je n’imaginais pas garder en tête 10 ans plus tard, et encore moins vous partager ici. Il m’a dit : « La confiance en l’autre, c’est un truc qui se donne en sachant pertinemment qu’il finira par la trahir. La confiance en soi, c’est de lui faire confiance malgré tout ».
Alors, foncez ! Ce sera compliqué, fatiguant et aléatoire. Mais pour les moments où ça marche, qu’il est bon et gratifiant de confier une partie de sa vulnérabilité à l’Autre, pour recevoir la sienne en retour et mesurer l’importance que l’on a à ses yeux. Et pour conclure, j’ajoute un conseil bonus, à pratiquer chaque soir, ou le plus souvent possible en tout cas : avant de vous endormir, demandez-vous ce qui aujourd’hui vous rend fier.e de vous. Si la réponse est « rien », rallumez la lumière et recommencez jusqu’à ce que vous trouviez 🙂