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Comment mettre en place une communication de qualité ?
La fin du confinement nous amène à reprendre une vie sociale, au travail ou ailleurs. Mais dans un tel contexte ? Si vous êtes un poil fainéant ou que votre vue baisse, cet article est disponible en version fastoche, ici.
On a tous plus ou moins repris le chemin du boulot, et celui des magasins, grâce au déconfinement.
Le reste suivra, bien sûr : salle de sport, bars et restaurants, concerts, possibilité de se marier ou d’aller à la choucroute du club de foot du village d’à côté. Mais ça, d’après de nombreux experts, dont Patrice, mon voisin du dessous :« faut faire gaffe, quand même ».
Bref, avec tout ça, on a commencé à sortir de chez nous, et à nous confronter à un ennemi bien plus dangereux que le coronavirus : l’Autre. Les gens, eux, lui, elles, leurs enfants, le cousin du cheval du voisin d’à côté, les Autres, quoi. Et on dirait bien qu’ils ont laissé leur intelligence à la maison, en plus.
Vous avez essayé de croiser quelqu’un et de lui dire bonjour ? Lors d’une promenade ou dans un magasin ? Beaucoup d’entre eux regardent leurs chaussures. Sauf à Paris, où là, c’est normal, c’est un code de reconnaissance entre eux.
Comment développer de bonnes relations et les conserver ?
Alors que nous sommes désormais contraints de respecter des gestes barrières dont nous avons besoin pour limiter la propagation du virus, tout ça dans un contexte de suspicion générale. Dans une file d’attente, le premier qui tousse fini dans le goudron et les plumes !
Et au boulot, alors ? A l’heure où je vous parle, on est juste à la sortie du confinement.
Libérés, délivrés. Mais d’ici peu, nous aurons vite repris le rythme du travail, et la pression qui va s’exercer sur chacun de nous. On y ajoutera aussi la crise économique, qui va tendre encore un peu plus le climat général.
Et enfin, il faudra ajouter le clivage qui est né avec la pandémie, entre ceux qui pensent dur comme fer que tout doit reprendre comme avant (ça rassure…), et ceux qui sont certains qu’il faut changer le monde, maintenant. Vas les mettre ensemble dans le même bureau, tu vas voir !
Comment faire pour entrer en relation à plus d’1 m de distance ?
On se serre la main comment ? Remarquez que ça présente au moins un avantage, celui de ne plus avoir à faire la bise à tout le service lorsqu’on arrive au bureau (parce qu’il y en avait un ou deux qui n’étaient pas toujours bien frais…)
Et pour s’exprimer avec un masque sur la tronche, même chose : sacré challenge ! C’est à croire qu’on avait le choix : tu préfères réciter une poésie avec un stylo entre les dents, ou te balader toute la journée pendant des mois avec un masque sur le visage ? Heu…
Alors pour réduire un peu l’ampleur de ces difficultés, je vous propose de nous concentrer deux minutes sur notre communication. Sur le fonds, et sur la forme.
Commençons pas le plus dur : prendre le temps
Face à Marcel qui s’agace à la boulangerie, face à la petite Kimberley qui vient d’arriver dans l’entreprise et à qui on a envie de mettre une grosse claque, restons calme. Prenons le temps d’analyser chaque situation.
On se rendra parfois compte que pour Marcel, le stress lié au contexte est énorme, et qu’il a besoin d’un peu d’aide. Peut-être qu’en lui cédant notre place, nous obtiendrons un sourire ? Quant à la petite nouvelle aux dents longues, on peut peut-être lui suggérer qu’elle n’a pas besoin d’être si odieuse avec tout le monde, et que le monde de l’entreprise peut aussi être un lieu où l’on fait de belles rencontres, sans écraser qui que ce soit ? Mais bon, ne rêvons pas, d’un âne, on ne fait pas un cheval de course !
Prenons le temps, et faisons l’effort de nous mettre à la place de celui qui est en face de nous. Ca nécessite un peu de travail de concentration et d’acceptation, c’est vrai. Ça nécessite aussi du temps. Prenons le. Allons moins vite. L’époque du tout, tout de suite est peut-être à mettre de côté désormais…
Communication verbale et non verbale
Il existe deux grands types de communication : la verbale, et la non verbale. Les connaître, et savoir s’en servir, va nous permettre de contrer les difficultés du masque et des distances physiques.
La comm verbale, c’est les mots et phrases qu’on utilise, le volume de notre voix, notre articulation, la vitesse avec laquelle on fait sortir ces mots. Si vous parlez « comme d’habitude » avec un masque sur le visage, forcément, ça va devenir impossible pour les autres de vous entendre ! Pensez à eux, parlez fort et distinctement.
La comm non verbale, ce sont les expressions du visage, le regard, les gestes, votre posture, vos vêtements, la façon que vous avez d’occuper l’espace… Et attention, accrochez-vous : la non verbale représente en général près de 90 % de notre communication ! Ce que vous dites, on s’en fout, l’important, c’est comment vous le dites.
Le port du masque gêne une grande partie des expressions de notre visage. C’est vrai, mais il nous reste tout le reste ! Utilisez plus de mots pour verbaliser les choses. Dites parfois un truc comme : « ça ne se voit pas bien, là, mais je vous souris ! » Augmentez l’amplitude de vos gestes, prenez plus de temps pour regarder votre interlocuteur.
On va s’habituer à tout ça, très vite !
Mais vous pouvez faire partie de ceux qui s’en sortent le mieux, si vous utilisez vraiment les outils de la communication interpersonnelle. Et tant pis pour Kimberley ! Changement de sujet, venez lire notre série sur les cons au travail !